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Prises de Décisions Stratégiques

pour un Chirurgien-dentiste
Tout au long de votre carrière, vous serez amené à prendre des décisions majeures qui influenceront la rentabilité, le développement et la pérennité de votre cabinet dentaire. Chacune de ces décisions implique des enjeux financiers, fiscaux et organisationnels importants. Voici les principales décisions stratégiques que vous pourriez rencontrer :

1. Achat ou Vente d'un Cabinet Médical
L’achat ou la vente d’un cabinet médical est une étape clé dans la carrière d’un dentiste. Ce type de transaction implique des choix financiers, fiscaux et stratégiques qui auront un impact direct sur votre rentabilité et votre avenir professionnel.
💼 Achat d’un Cabinet : Par Où Commencer ?
1- Choisir la Bonne Structure Juridique
Avant d’acquérir un cabinet, il est essentiel de choisir le cadre juridique adapté à votre situation :
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Exercice en nom propre (BNC - indépendant) : Simplicité administrative, mais fiscalité plus lourde à partir d’un certain niveau de revenus.
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SELARL (Société d'Exercice Libéral à Responsabilité Limitée) : Permet d’optimiser la fiscalité en contrôlant la répartition entre rémunération et dividendes. Attention toutefois à la flat tax et aux charges CARCDSF sur les dividendes au-delà de 10 % du capital social.
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Société d’exercice en association (SELAS, SCP, SCM) : Options à envisager selon les objectifs de croissance, d’association ou de transmission.
💡 Un mauvais choix de structure peut coûter cher en impôts et cotisations sociales. Se faire accompagner par un expert spécialisé en professions libérales est fortement recommandé.
2- Financer l’Achat de Son Cabinet
L’investissement dans un cabinet dentaire représente un engagement financier important. Plusieurs solutions existent :
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Emprunt bancaire classique : Avec un apport personnel, il permet de financer l’achat des murs, du matériel et du fonds de commerce.
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Immobiliser ses économies personnelles : Financer tout ou partie de l’achat avec ses fonds propres permet d’éviter les intérêts bancaires et d’améliorer la rentabilité à long terme. Cependant, cela réduit la trésorerie disponible pour d’autres investissements ou imprévus.
💰 Bon à savoir : Des aides spécifiques existent, notamment pour les jeunes praticiens s’installant en Zone de Revitalisation Rurale (ZRR).
3- Où Acheter Son Cabinet ? Grande Ville vs Zone Sous-Dotée
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📍 En grande ville : Forte demande, mais concurrence élevée et loyers chers. Opportunités pour une spécialisation rentable (esthétique, implantologie).
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🌿 En ZRR (Zone de Revitalisation Rurale) : Avantages fiscaux (exonérations d’impôt sur le revenu pendant 5 ans dans la limite de 300 000 euros), patientèle fidèle, moins de concurrence.
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🏥 Dans une clinique ou un centre dentaire : Peut offrir des conditions avantageuses, mais implique souvent une perte d’indépendance.
✅ Vente : Déterminer le prix juste, préparer la transition pour la patientèle et anticiper l’impact fiscal de la cession.
📌 Astuce : Une évaluation précise et un accompagnement juridique et comptable sont essentiels pour optimiser l’opération.
Contactez-nous pour un accompagnement sur mesure.
2. Trouver un Collaborateur
Recruter un collaborateur ou un associé est une décision clé qui impacte directement l'organisation, la rentabilité et l'évolution d’un cabinet dentaire. Que ce soit pour déléguer certaines tâches, améliorer l’offre de soins ou préparer une future cession, ce choix doit être réfléchi et structuré.
💡 Pourquoi Recruter un Collaborateur ?
👉 Réduire la charge de travail : Un collaborateur permet de mieux répartir les patients et d’équilibrer son temps entre travail et vie personnelle.
👉 Développer l’activité : Plus de praticiens = plus de rendez-vous possibles, donc une meilleure rentabilité du cabinet.
👉 Préparer la transmission du cabinet : L’intégration d’un collaborateur peut être une première étape vers une cession progressive ou une association.

📌 Statut du Collaborateur : Salarié ou Libéral ?
Le choix du statut juridique est une étape cruciale, car il impacte directement la gestion financière et fiscale du cabinet.
1️⃣ Collaboration Salariée
🔹 Sécurité : Le collaborateur bénéficie d’un contrat de travail, d’un salaire fixe et de la protection sociale des salariés.
🔹 Charges patronales : L’employeur doit s’acquitter des cotisations sociales, ce qui augmente le coût global du recrutement.
🔹 Encadrement stricte : Le collaborateur doit respecter les horaires et consignes du praticien employeur.
Idéal si vous cherchez un engagement stable et à long terme.
2️⃣ Collaboration Libérale (Non Salariée)
🔹 Indépendance : Le collaborateur reste autonome dans la gestion de son activité.
🔹 Rétrocession d’honoraires : Le titulaire du cabinet reverse une partie des honoraires perçus
🔹 Faibles charges sociales pour l’employeur : Pas de cotisations salariales ni patronales à payer pour son collaborateur.
🚨 Attention à la TVA ! 🚨
Par principe, les rétrocessions d’honoraires versées par un collaborateur au Médecin, Chirurgien-Dentiste, Masseur-Kinésithérapeute ou Infirmier propriétaire sont soumises à la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA).
En effet, les gains provenant des redevances de collaboration ont un caractère de recettes commerciales en ce sens que le contrat de collaboration s’apparente à une mise en location de matériel et de clientèle. Par conséquent, ces recettes commerciales entrent, par principe, dans le champ d’application de la TVA.
Mais en pratique, une exonération de TVA aussi appelée « franchise en base » est prévue en fonction du montant des rétrocessions d’honoraires.
📜 Points Clés à Définir dans le Contrat
✔ Durée et conditions de la collaboration (remplacement temporaire, collaboration à long terme, association future).
✔ Partage des honoraires et rétrocessions : Déterminer un taux équitable et précis pour éviter tout litige.
✔ Clause de non-concurrence : Réglementer la possibilité pour le collaborateur d’ouvrir un cabinet à proximité après la fin du contrat.
✔ Gestion des charges et du matériel : Qui paie quoi ? Utilisation des locaux et équipements.
📌 Conclusion
Recruter un collaborateur est un levier stratégique pour développer un cabinet, mais chaque option a ses avantages et ses contraintes. Une analyse approfondie des statuts juridiques et fiscaux est essentielle pour éviter les pièges et optimiser la rentabilité.
Contactez-nous pour un accompagnement sur mesure.
3. Se Spécialiser ou Se Former Davantage
Se spécialiser dans une branche spécifique de la dentisterie est une décision qui peut transformer un cabinet et la carrière d’un praticien. Cela permet d’accroître son expertise, d’attirer une nouvelle patientèle et d’améliorer la rentabilité du cabinet. Toutefois, cette démarche doit être mûrement réfléchie, car elle implique des investissements financiers et organisationnels conséquents.
💡 Pourquoi Se Spécialiser ?
✔ Se différencier sur un marché concurrentiel : Une spécialisation permet d’apporter une valeur ajoutée et d’attirer des patients recherchant des soins spécifiques.
✔ Augmenter son chiffre d’affaires : Certaines spécialités, comme l’implantologie, l’orthodontie ou l’esthétique dentaire, sont plus rémunératrices que l’omnipratique.
✔ Gagner en satisfaction et en épanouissement : Travailler dans une branche qui passionne améliore la motivation et la qualité des soins.
🎓 Le Coût de la Formation : Un Investissement Rentable ?
Se spécialiser implique souvent de suivre des formations pointues, parfois sur plusieurs mois ou années. Ces formations peuvent coûter entre 5 000 et 50 000 €, en fonction du domaine et de l’organisme de formation.
📌 Impact sur le chiffre d’affaires :
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À court terme, la formation est un coût (tarif de la formation, déplacements, perte de jours travaillés).
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À moyen et long terme, elle permet de facturer des actes à plus forte valeur ajoutée et donc d’augmenter la rentabilité du cabinet.
💰 Exemple :
Un omnipraticien qui réalise principalement des soins conservateurs avec un panier moyen de 80 € par acte peut, après une formation en implantologie, facturer des actes entre 1 500 et 3 000 €.
✅ Notre conseil : Choisir une formation reconnue, adaptée à son budget et à ses objectifs professionnels.
📍 La Bonne Spécialisation : Un Équilibre entre Passion et Demande du Marché
Se spécialiser uniquement en fonction de ses envies peut être risqué si la demande est faible dans la région d’exercice. À l’inverse, choisir une spécialisation rentable mais peu motivante peut entraîner une lassitude à long terme.
📌 Étapes pour bien choisir sa spécialisation :
1️⃣ Analyser le marché local : Y a-t-il une forte demande pour cette spécialisation ? Quels sont les besoins des patients dans la ville ?
2️⃣ Étudier la concurrence : Combien de praticiens offrent déjà ce service ?
3️⃣ Vérifier la rentabilité : Le coût de la formation et des équipements sera-t-il amorti rapidement ?
4️⃣ Évaluer son attrait personnel : Ai-je envie d’exercer cette spécialité pendant des années ?
➡ Si la spécialité choisie n’est pas rentable ou demandée dans la ville actuelle, faut-il envisager un déménagement du cabinet pour exercer là où elle est recherchée ?
🔧 Adaptation du Cabinet : Un Coût à Anticiper
Se spécialiser signifie aussi adapter son matériel, ses locaux et son organisation.
✔ Investissement en équipements : Ex. scanner intra-oral pour l’orthodontie numérique, moteur implantaire, CFAO, fauteuils spécifiques.
✔ Réaménagement des locaux : Besoin d’une salle dédiée, d’un espace de stérilisation plus performant.
✔ Formation de l’équipe : Assistante dentaire, secrétaire médicale formées à la spécialisation.
💰 Financement : Achat comptant, crédit professionnel, leasing… Chaque option doit être étudiée en fonction de la rentabilité future.
📢 Marketing et Communication : Se Faire Connaître en Tant que Spécialiste
Une spécialisation doit être mise en avant auprès des patients et du réseau médical.
📌 Stratégies de communication efficaces :
✅ Refonte du site web avec mise en avant de l’expertise.
✅ Partenariats avec d’autres professionnels de santé (médecins, orthodontistes, chirurgiens).
📌 Conclusion
Se spécialiser est une opportunité d’évolution et de rentabilité, mais c’est un choix qui nécessite une réflexion stratégique. Une étude de marché, un bon plan de formation et une anticipation des coûts sont essentiels pour transformer cette spécialisation en un véritable levier de croissance.
Contactez-nous pour un accompagnement sur mesure.

4. Délocaliser son Activité
Changer de pays ou de région pour exercer sa profession peut être une stratégie efficace pour réduire la pression fiscale, accéder à une nouvelle patientèle ou améliorer ses conditions de travail et de vie. Cependant, cette décision implique une analyse approfondie des aspects fiscaux, juridiques et pratiques du pays de destination.
🌍 Exercer Hors de France : Avantages et Contraintes
Un dentiste peut choisir de :
✅ S’installer définitivement à l’étranger et y exercer à plein temps.
✅ Maintenir une activité partielle en France et pratiquer dans un autre pays plusieurs jours par mois.
💡 Facteurs clés à prendre en compte :
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Fiscalité : imposition des revenus, cotisations sociales, TVA.
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Réglementation professionnelle : reconnaissance des diplômes, droit d’exercice.
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Langue et culture : barrière linguistique et adaptation aux habitudes locales.
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Qualité de vie et coût de la vie : logement, climat, éducation pour les enfants.
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Potentiel économique : pouvoir d’achat des patients, concurrence locale.
📜 Résidence Fiscale et Implications
📌 Un praticien qui s’installe totalement à l’étranger doit y établir sa résidence fiscale, ce qui signifie :
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Y passer plus de 183 jours par an.
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Y avoir le centre de ses intérêts économiques et familiaux.
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Être soumis à la fiscalité locale.
📌 Exercer à la fois en France et à l’étranger :
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Nécessite une structuration juridique adaptée (Ex. SELARL en France et société à l’étranger).
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Peut entraîner une double imposition si les conventions fiscales entre les pays ne sont pas bien gérées.
🔹 Faire appel à un expert fiscal est indispensable pour éviter les erreurs et optimiser sa situation.
📌 Conclusion
Délocaliser son activité est une décision stratégique qui peut offrir de nombreux avantages en termes de fiscalité, de qualité de vie et d’opportunités professionnelles. Cependant, elle implique une réflexion approfondie et un accompagnement sur-mesure pour éviter les pièges et maximiser les bénéfices.
Contactez-nous pour un accompagnement sur mesure.
5. Se Déconventionner de la Sécurité Sociale : Opportunité ou Risque ?
Un dentiste en France a le droit de se déconventionner, c’est-à-dire de quitter le cadre de la Sécurité sociale et d’exercer en secteur 3. Ce choix reste rare, mais certains praticiens l’ont adopté pour gagner en liberté tarifaire et améliorer leur rentabilité.
📌 Qu’est-ce que le déconventionnement ?
Se déconventionner signifie que le dentiste n'est plus affilié à la Sécurité sociale pour ses actes, et que ses patients ne peuvent plus obtenir de remboursement de l’Assurance Maladie. Il peut alors :
✅ Fixer librement ses tarifs sans être soumis aux plafonds imposés en secteur 1 ou 2.
✅ S’affranchir des obligations administratives et des contraintes tarifaires de la Sécurité sociale.
📊 Y a-t-il des dentistes en secteur 3 en France ?
Oui, même si leur nombre est limité. Contrairement aux idées reçues, certains dentistes ont fait ce choix, en particulier :
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Ceux qui exercent dans des spécialités où la demande dépasse l’offre et les actes ne sont pas prise en charge par la sécurité sociale (implantologie, esthétique).
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Ceux qui ont une clientèle prête à payer le prix fort pour des soins spécifiques.
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Ceux qui souhaitent travailler sans dépendre des règles strictes de l’Assurance Maladie.
✅ Avantages du Secteur 3
🔹 Indépendance tarifaire totale : possibilité de facturer à la hauteur de l’expertise et des coûts réels.
🔹 Moins de pression administrative : pas d’obligation de télétransmission, pas de contrôles liés aux tarifs.
🔹 Orientation vers une patientèle haut de gamme : soins spécialisés, dentisterie esthétique, implantologie.
🔹 Possibilité de créer un modèle économique plus rentable, en investissant dans du matériel haut de gamme et en réduisant le volume de travail pour une meilleure qualité de soin.
⚠️ Inconvénients du Secteur 3
❌ Perte du remboursement Sécurité sociale pour les patients : risque de freiner leur venue.
❌ Besoin de séduire une patientèle capable de payer intégralement ou avec une mutuelle haut de gamme.
❌ Risque d’isolement professionnel : moins de collaboration avec certains réseaux de soins et mutuelles.
🤔 Dans quels cas envisager le déconventionnement ?
💡 Ce choix peut être pertinent si :
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Vous êtes spécialisé dans des soins peu ou pas remboursés (ex : implantologie, esthétique).
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Votre clientèle est prête à payer des honoraires libres.
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Vous exercez dans une zone où l’offre de soins est limitée, avec peu de concurrence.
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Vous souhaitez privilégier la qualité de soin à la quantité, en réduisant votre volume de patients.
💬 Exemple : Un dentiste spécialisé en esthétique dentaire dans une grande ville peut tirer profit du secteur 3 en attirant une clientèle haut de gamme.
Contactez-nous pour un accompagnement sur mesure.
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